Info Soleil Impact des lampes solaires sur les populations rurales
Les lampes de MIVO Energie sont utilisées le plus souvent dans les ménages des zones non raccordées où elles servent de source d’énergie principale pour l’éclairage et la recharge des portables.
Ainsi, dans le cadre du partenariat entre URBIS FOUNDATION et MIVO Energie de Entrepreneurs du Monde (EDM), un projet commun de sensibilisation et de distribution des lampes solaires a été réalisé d’Octobre à Décembre 2018. Ce projet a pour but d’éveiller la conscience des autorités cantonales et villageoises sur l’importance et les avantages de l’énergie solaire. Il vise aussi à promouvoir l’usage des lampes solaires pour le développement des activités économiques, éducatives et sociales dans les communautés. Le projet a permis l’accès aux communautés des lampes Sunking Pro2 subventionnées à 50% du prix de vente normale par URBIS. D’une autonomie de 36 heures, ces lampes assurent l’éclairage et la recharge des téléphones portables. Au total 200 lampes ont été diffusées.
L’enquête de satisfaction réalisée par MIVO Energie dans les deux cantons couverts par ce projet (Zanguera et Togblékopé) a touché un échantillon de 18 bénéficiaires. Cette enquête a révélé, par rapport aux facteurs clés de l’acquisition que : la majorité des répondants n’avaient jamais utilisé cette énergie avant l’acquisition des lampes MIVO : « On entendait parler des lampes solaires dans les émissions télé et radio mais je n’ai jamais utilisé ça » a déclaré un répondant.
Quand même dans les zones raccordées à l’électricité, les lampes sont utilisées le plus souvent lors des délestages et constituent ainsi un substitut temporaire à l’électricité : « Mes attentes étaient de m’en servir au cas où on coupait le courant puisque c’est fréquent dans notre zone » a déclaré un autre répondant. A cela, il faut noter qu’une majorité de répondants utilisent les lampes comme équipement d’appoint (veilleuse) afin de réduire le montant de la facture d’électricité : « Je le place comme veilleuse la nuit parce que je n’arrive pas à dormir dans l’obscurité».
Dans les zones non raccordées, les lampes sont utilisées pour remplacer ou compléter les équipements traditionnels tels que les lampions à pétrole, les torches à piles, les bougies ainsi que pour la recharge de téléphones portables. L’acquisition de ces lampes à permis aux bénéficiaires de réduire les dépenses sur l’achat de combustible (pétrole, bougies et piles) tout en économisant sur les frais de recharge de portable. En effet, dans ces zones, la recharge coûte 100 FCFA par téléphone, ce qui peut s’ajouter aux frais de transport pour se rendre sur le lieu de recharge (200 à 300 FCFA selon les bénéficiaires).
Les autres facteurs évoqués pour justifier l’achat des lampes sont entre autres la garantie de deux ans, la mobilité la solidité, la fonction recharge de téléphones, l’autonomie et l’esthétique de la lampe.
Les utilisateurs sont en majorité satisfaits de l’utilisation des lampes car la suppression des charges pour l’achat des piles/pétrole et bougies ou la recharge de téléphone leur ont permis d’économiser et d’investir dans de nouvelles activités.
Des utilisateurs notent également qu’avec la lampe solaire, ils passent plus de temps sur certaines activités, ce qui était irréalisable avant : « ma femme arrive à coudre la nuit avec la lampe ce qui n’était pas le cas avant »; « A certaines heures avant, je n’arrivais pas à donner à manger au troupeau mais maintenant c’est plus facile. Pour certains, l’utilisation de la lampe a permis d’améliorer leurs relations sociales : « Avec l’utilisation de la lampe, il y a le voisinage qui me rend visite les nuits pour être sous la lumière, d’autres pensent que j’ai eu le courant électrique ». Cependant, certaines insatisfactions ont été relevées à savoir : Le déchargement trop rapide des lampes suite à la charge de portable ; l’allumage non automatique de la lampe et le coût de la lampe quand bien même subventionnée, reste au-delà des moyens financiers des villageois.
« Le prix est acceptable mais c’est le manque d’argent qui fait qu’on trouve que c’est cher », « Par rapport au prix, je pense que si on le diminuait, beaucoup de personnes pourraient l’acquérir surtout dans les zones rurales »