Info Soleil Le nouveau Master en énergie solaire à l’Université de Lomé

Comment est né le master solaire au LES ?

Laré : Le master du LES est intitulé « master Matériaux, Énergies et Transferts (MET) ». Il forme les étudiants de niveau master Bac+5 dans des spécialités liées aux énergies, en particulier à l’Energie Solaire, notamment sur des aspects liés aux matériaux, aux procédés et aux systèmes. Le master MET a été lancé en 2016 par le Professeur Napo Kossi, Directeur principal du LES-UL. Il est né de la volonté des responsables du LES de former des étudiants de niveau Bac+5 dans des spécialités liées aux énergies renouvelables afin de contribuer au changement de paradigme par rapport aux énergies et de résoudre un tant soit peu les problèmes climatiques et environnementaux.

Quels sont les objectifs poursuivis par le LES ?

Laré : Le LES souhaite former des spécialistes de niveau master et des chercheurs dans le domaine des énergies renouvelables pour contribuer à une plus grande exploitation de l’énergie solaire.

Quel profil d’étudiant est admis au master solaire ?

Laré : Les étudiants admis au master MET sont des étudiants titulaires d’une licence en physique ou équivalent, d’une maîtrise en physique ou équivalent, d’une licence d’un cycle ingénieur en génie électrique ou d’un diplôme d’ingénieur en génie électrique ou équivalent. Le LES-UL devrait théoriquement accorder entre 15 à 35 places tous les deux ans si tous les équipements étaient en place. Malheureusement dans la réalité le LES-UL fait avec ses moyens de bord. En ce jour, le LES-UL a formé au total 56 étudiants de 2016 à 2020.

Comment sont-ils encadrés ?

Laré : Les étudiants sont encadrés par des enseignants-chercheurs de rang magistral. Après leur inscription et après la fin des cours théoriques, des sujets de mémoire de master leur sont proposés par des enseignants de rang magistral qui les reçoivent dans leur laboratoire ou les envoie en stage dans d’autres laboratoires ou entreprises. Cependant, l’étudiant peut aussi proposer un sujet aux enseignants et si le sujet est recevable, l’étudiant pourra évoluer avec.

Quel est le pourcentage des femmes dans le master solaire au LES ?

Laré : Le taux de femmes formées est de 7%.

Y a-t-il la possibilité pour les étudiants de continuer en thèse solaire ? Si oui combien ont pu passer le cap de la thèse ?

Laré : Oui bien sûr qu’il y a la possibilité pour les étudiants de continuer en thèse. De 26 étudiants de la promotion sortante, il y en a 50% qui ont pu s’inscrire en thèse. C’est par exemple le cas de Monsieur Tchakpedéou Baki qui a reçu le soutien de Urbis Foundation pour sa thèse au LES-UL. Actuellement, il s’apprête pour sa première publication et en suite une deuxième. Sa soutenance est prévue pour la fin de l’année 2021.

Quels sont les impacts de cette formation sur la vie socioéconomique du pays ?

Laré : Nous avons certains de nos étudiants qui travaillent dans des entreprises privées, d’autres dans des services étatiques. Ce master a certainement un impact positif sur la vie socioéconomique de notre pays à travers les contributions des étudiants formés.

Quels sont les plus grands défis rencontrés lors de l’implémentation des cours solaires ?

Laré : Les plus grands défis que nous rencontrons sont d’ordre logistique. Nous manquons beaucoup de matériels de formation et de recherche dans le domaine des énergies renouvelables.

Quels sont les plus grands besoins identifiés lors des cours et séminaires en termes d’équipement ?

Laré : Je dirais l’équipement de simulation des systèmes solaires, les prototypes de démonstration des systèmes solaires et les équipements d’élaboration et de caractérisation de matériaux.

Y-a-t-il des partenariats avec d’autres Universités ou entreprises dans le cadre de cette formation en master solaire au LES?

Laré : Nous sommes en train de formaliser des partenariats avec des entreprises comme Kya Energy Group et avec certaines universités occidentales. En plus, nous sommes en partenariat avec Urbis Foundation afin de promouvoir le travail du LES.